S’il y a bien une chose que la pandémie du Covid-19 aura chamboulée de manière significative, en plus de notre routine quotidienne, ce sera sans aucun doute l’organisation global du travail.
Le télétravail !
Travailler depuis son domicile et échanger avec son équipe grâce à des applications dédiées, est devenu la norme pour la majorité des travailleurs. En effet, de nombreuses plateformes collaboratives se sont développées en réponse à ce nouveau modèle de travail.
Ce n’est pas tout, étant privée de toute vie sociale et de toutes sortes d’activités, de loisirs et de moyen de divertissement, le digital était l’unique solution pour rester proche de ses amis, de sa famille, et de sa vie sociale.
Le confinement a en effet permis et accéléré l’émergence d’une vie quotidienne complétement virtuelle : apéros et jeux virtuels avec les copains, concerts en live, films ou séries à regarder en simultané, des cours de sports sur écrans, des anniversaires groupés sur zoom et j’en passe.
Au vu de tous ces changements et de la facilité d’adaptation du monde à cette digitalisation, un tout autre univers s’est créé : le métavers.
Ce monde parallèle évolue dans une dimension à la fois virtuelle et immersive où il est possible d’interagir avec d’autres acteurs sous la forme d’un avatar ou d’un hologramme. Virtuel certes, mais bien réel, le métavers s’inscrit comme le successeur d’Internet dans lequel toutes les entités du monde réel sont ou seront retranscrites.
Principalement sollicité à son émergence pour jouer, interagir ou consommer, le métavers révèle bien des surprises !
Ses créateurs « pensent que le métavers va ouvrir la voie à de nouvelles expériences » et il représente un vrai modèle d’innovation dans le domaine de l’apprentissage : Renforcer sa formation de médecine chirurgicale en s’entrainant en immersion avant d’opérer de vrais patients, augmenter ses performances sportives sans se fatiguer, faire un tour dans la Rome Antique pour les étudiants en histoire ou encore écouter les discours de Jules César.
Dans cette réalité alternative, ce qui rend l’expérience unique est le fait que les utilisateurs soient capables de ressentir le contenu, et non seulement de le voir.
C’est ici que nous rentrons dans le vif du sujet ! Après avoir fait ses preuves quant à son utilisation pour jouer, discuter et apprendre, le métavers est un outil qui représente un potentiel immense en termes d’intelligence dans le monde de l’entreprise.
Les avantages se multiplient pour les entreprises et celles-ci n’y voient presque aucune limite. À commencer par une augmentation de la productivité des employés en rendant leur environnement de travail plus attractif. Surtout que, depuis le Covid-19, 80% des Français ont développé des exigences quant à l’aménagement des bureaux. Des espaces diversifiés et un accès à des bureaux privés et conviviaux étant au centre des préoccupations, le métavers permet à chacun de créer son propre univers. Concernant les métiers manuels, les architectes auront la possibilité de se projeter dans les espaces en 3D.
On ne s’arrête pas là ! un salarié est un plein Burn out ? Le métavers le transporte dans une destination exotique tout en travaillant !
Dans un contexte où l’organisation du travail a été complétement chamboulée, cette nouvelle technologie remet en cause le modèle classique présentiel-distanciel et se révèle être une réelle opportunité pour les entreprises. En effet, plusieurs procédés désuets ont été remis en cause ;
À commencer par une réalité dans laquelle il s’est révélé difficile de pouvoir participer à toutes les réunions physiquement, surtout quand l’entreprise est internationale et qu’il existe une barrière géographique. En effet, Lcontraintes de temps et de déplacements sont complétement effacés ; en un clic, il est possible de jongler entre toutes les réunions assignées à un employé sans qu’il ait à se déplacer. De plus, ce monde virtuel est une vraie aubaine pour les entreprises ; fini les loyers et les problèmes d’espace censés contenir tous les collaborateurs.
Les applications comme Zoom et Teams faisaient déjà bien le travail quant à la possibilité de participer, de collaborer et d’échanger, la vraie réussite du métavers est de donner le sentiment d’une réelle interactivité avec ses collaborateurs et de présence sur le lieu de travail grâce aux avatars ; ceci sans quitter son domicile.
Une réussite qui trouve son succès dans l’amélioration de la collaboration, dans la communication, ainsi que dans les échanges inter-collègues dans le monde du travail. Dans cette perspective, et avant de faire le grand saut dans le métavers, Microsoft lance le programme Mesh, une extension de Microsoft Teams dans lequel il sera possible d’interagir avec ses collègues, de participer à des réunions virtuelles sous la forme d’un avatar.
Un phénomène qui plait à plus d’une personne sur 4. pour chiffrer tout ça, 40% des salariés français sont prêts à travailler depuis un espace virtuel ( Yougov ).
Sauf que, travailler dans un monde parallèle donne un peu la notion de science-fiction et tente à effacer certaines règles de la réalité ; par conséquent, le métavers remet en cause la notion de droit du travail intrinsèquement lié au statut juridique des personnes virtuelles, qu’elles soient employeurs ou salariés.
En effet, dans un monde non tangible qui offre l’univers des possibles, des questions comme quels sont nos droits ? Qui est l’employeur ? Qui est le salarié ? et quelles sont les responsabilités de chacun sont établis.
Le salarié n’étant plus contraint de travailler dans des locaux physiques, aura-t-il dans son contrat un lieu de travail fixe ?
les entreprises n’étant plus contraintes de mettre à disposition de leurs salariés un espace de travail, le matériel ainsi que la prise en charge des frais, comment vont s’articuler les contrats ainsi que les rémunérations.
En cas de sanctions, s’appliqueraient-t-elles aux utilisateurs physiques, maître de leur avatar ou à l’avatar lui-même ?
Se trouvant être une réelle révolution du monde de travail, et une indiscutable source d’économies pour les entreprises, les questions juridiques sont importantes et représentent un champ des possibles aussi large que le métavers lui-même.