Avant toute chose, il est nécessaire de définir et de conceptualiser ce qu’on entend par Smart Cities. Une ville intelligente bien entendu ! Mais quels sont les attributs qui permettent de qualifier et de catégoriser une ville en tant que Smart Cities ?
C’est Bill Clinton en 2005 qui fait émerger le premier concept de Smart city ; il lance un challenge aux géants du numérique : celui de s’appuyer sur les nouvelles technologies pour accompagner le développement durable des villes, tout en luttant contre le réchauffement climatique et les consommations d’énergies.
Être une ville intelligente est un nouveau concept de développement urbain priorisant l’amélioration de la qualité de vie et le bien-être des citadins, luttant contre les défis sociétaux et les enjeux de santé.
De toute évidence, pour être qualifié en tant que telle, une Smart City est équipée de différentes solutions technologiques s’appuyant sur un écosystème de services et d’outils mis au point pour rendre la ville plus adaptive, efficace et qui améliore la qualité de vie globale de ses habitants et la performance opérationnelle de la ville.
En se basant sur les prédictions des Nations Unies, 70% de la population mondiale vivra dans des villes et zones urbaines d’ici 2050.
Pour cette raison, l’objectif premier d’une ville intelligente est de réduire sa consommation d’énergie et de gaz à effet de serre afin de faire place à des énergies plus locales et renouvelables qui sur le long terme aideront à réduire leur impact environnemental.
Cela se matérialise par plusieurs capteurs connectés qui sont agencés dans la ville afin d’apporter une transparence de l’information citadine et d’optimiser la maintenance des équipements (caméra de vidéo protection, outils mesurant la qualité de l’air, suivi en temps réel du remplissage des bennes à ordures, détecteurs de luminosité sur les lampadaires publics, gestion des réseaux d’eau d’énergie et de télécommunication.). Aussi, d’autres technologies accès sur le bon fonctionnement de la ville rentre en jeu comme la régulation du trafic en temps réel ou encore la vidéo-verbalisation des places de stationnement.
Mais ce n’est pas tout, elle propose un écosystème de ville qui évolue avec son temps : des transports urbains plus intelligents, des bâtiments à haute efficacité énergétique, des installations d’évacuation d’eaux en accord avec l’environnement, ceci en plus des réseaux de pistes cyclables, des tunnels réservés aux piétons et des stations connectées de recharge pour les voitures électriques.
La ville a beau agir, si les habitants ne sont pas impliqués aucune installation ne sera efficace. Plus opérantes et transparentes, les Smart Cities informent davantage ses habitants et les responsabilisent.
Eux aussi connectés, les citoyens prennent place dans la construction de la ville, avec des plateformes collaboratives qui permettent à chacun de proposer des idées ou de voter pour la mise en place de nouveau dispositif. La population devient donc actrice du développement de sa ville.
Avec l’arrivée des plateformes numériques dans le quotidien des individus (Airbnb, Amazon et Uber) ils se sont habitués à des services plus transparents, à forte réactivités, aux standards élevés et à forte disponibilités ; ce qui explique l’exigence des citoyens en termes de qualité de services publics.
3 300 milliards de dollars – C’est l’estimation du marché des Smart Cities dans les secteurs des infrastructures, de la technologie de l’énergie et des services de sécurité d’ici 2025.
Concrètement, de quelle manière les différentes villes de France et du monde ont adopté et implanté des technologies intelligentes innovantes pour rendre leur ville plus économe en énergie.
Une petite ville comme Vichy projette d’installer une centrale hydroélectrique pour couvrir environ 30% de ses besoins en électricité.
Montpellier, première ville intelligente après Paris établit une carte prédictive et un suivi des crues. Elle a également investi plus d’un million d’euros pour le projet « Montpellier Capital Santé ». Aussi, elle a mis en place une application mobile pour faciliter le stationnement dans la ville.
En ce qui concerne Zurich, tout a commencé par un projet d’éclairage public qui varie de luminosité en conséquence. Ce qui a permis de faire des économies d’énergie allant jusqu’à 70%. La ville a aussi mis en place des technologies capables de mesurer le flux de trafic et d’agir comme antenne wifi géante.
Une ville comme Singapour, en tête de liste en matière de ville intelligente – décide d’instaurer le paiement sans contact pour contrôler efficacement les déplacements et payements des 7,5 millions qui utilisent les transports publics.
Aussi, un système de santé numérique a été introduit normalisant les consultations vidéo ainsi qu’un appareil de surveillance des patients.
C’est ici que se pose les limites d’un tel développement technologique, tous ces capteurs censés améliorer les vies urbaines sont aussi le meilleur moyen de surveillance humaine et comportementale.